Le projet de constitution europe : un piège pour les femmes
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Le projet de constitution europe : un piège pour les femmes
L’ingérence massive et continue de l’Église catholique dans la vie politique en Pologne est tellement visible qu’on peut parler d’absence de démocratie dans ce domaine. C’est ainsi que la laïcité a disparu avec le Concordat de 1995. Le mariage civil a été limité par le mariage concordataire et l’avortement a été interdit en 1993. L’Église possède un énorme pouvoir économique du fait de ses privilèges fiscaux. Elle a aussi le droit de faire sa propagande politique non seulement via les partis qu’elle crée, via sa presse, sa radio et sa télévision, mais aussi directement dans les lieux de culte, pendant ou après les offices religieux, où elle appelle à voter pour ses candidats. Enfin, elle s’immisce dans l’éducation des jeunes du fait de sa participation aux conseils de classes dans les écoles publiques par le biais de l’enseignement du catéchisme introduit en 1989. Elle influence aussi les politiques publiques en matière de contraception et de prévention du sida.
De ce fait, elle entretient, de concert avec les partis d’extrême droite très virulents, qu’elle n’a jamais désavoués, un climat très homophobe. Des manifestations pour les droits des homosexuel(lle)s ont été interdites dans certaines villes ou des personnes lynchées par les militants d’extrême droite, comme à Poznan, en 2004, sans que la police intervienne. Dans un pays où les appels publics au meurtre tels que « les lesbiennes au bûcher » ou « les féministes doivent être traitées à l’acide » sont considérés comme des opinions respectables, l’Église entretient ce climat d’hostilité vis-à-vis de ce qu’elle appelle « la culture de la mort ». Et « la culture de la mort », ce sont des droits des femmes, le droit à l’avortement, le droit des individus non mariés ou la liberté de conscience des athées et des agnostiques.
Dans ce contexte, le projet de constitution européenne est néfaste pour l’évolution de l’Europe centrale. En premier lieu parce qu’il ne mentionne pas la laïcité. Il s’avère, selon ce projet, que la laïcité ne fait partie ni des valeurs ni des objectifs de l’Union européenne. Ce principe serait pourtant indispensable pour contrecarrer l’influence exorbitante de l’Église et empêcher des aberrations délirantes telles que la présence du chef de l’Église polonaise aux cérémonies publiques ou ses interventions au Parlement pour influencer les votes. Récemment, l’Église a mené une vaste campagne de propagande et a multiplié les pressions sur le gouvernement socialiste pour obtenir qu’il limoge Magdalena Sroda, ministre de l’Égalité femmes-hommes, coupable d’avoir affirmé dans une interview à un journal suédois que le modèle familial patriarcal prôné par l’Église favorise la violence domestique des hommes sur les femmes !
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http://www.fairelejour.org/article.php3?id_article=809
De ce fait, elle entretient, de concert avec les partis d’extrême droite très virulents, qu’elle n’a jamais désavoués, un climat très homophobe. Des manifestations pour les droits des homosexuel(lle)s ont été interdites dans certaines villes ou des personnes lynchées par les militants d’extrême droite, comme à Poznan, en 2004, sans que la police intervienne. Dans un pays où les appels publics au meurtre tels que « les lesbiennes au bûcher » ou « les féministes doivent être traitées à l’acide » sont considérés comme des opinions respectables, l’Église entretient ce climat d’hostilité vis-à-vis de ce qu’elle appelle « la culture de la mort ». Et « la culture de la mort », ce sont des droits des femmes, le droit à l’avortement, le droit des individus non mariés ou la liberté de conscience des athées et des agnostiques.
Dans ce contexte, le projet de constitution européenne est néfaste pour l’évolution de l’Europe centrale. En premier lieu parce qu’il ne mentionne pas la laïcité. Il s’avère, selon ce projet, que la laïcité ne fait partie ni des valeurs ni des objectifs de l’Union européenne. Ce principe serait pourtant indispensable pour contrecarrer l’influence exorbitante de l’Église et empêcher des aberrations délirantes telles que la présence du chef de l’Église polonaise aux cérémonies publiques ou ses interventions au Parlement pour influencer les votes. Récemment, l’Église a mené une vaste campagne de propagande et a multiplié les pressions sur le gouvernement socialiste pour obtenir qu’il limoge Magdalena Sroda, ministre de l’Égalité femmes-hommes, coupable d’avoir affirmé dans une interview à un journal suédois que le modèle familial patriarcal prôné par l’Église favorise la violence domestique des hommes sur les femmes !
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