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Le difficile éveil des constructions écologiques

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Message par daniel Lun 10 Jan - 5:21

Le difficile éveil des constructions écologiques


L’histoire de l’homme sédentaire ressemble au conte des Trois Petits Cochons. Ses aïeux construisirent des maisons en paille, ses ancêtres échafaudèrent des abris en bois, et ses contemporains s’établirent dans des bâtisses en béton.
Sauf que, contrairement à la fin prévue par Grimm, les maisons terrassent ses occupants. Sont-elle hantées ?…




Pollution invisible
Contre la pollution extérieure, il n’y a pas mieux que de se réfugier chez soi. C’est une des raisons qui amènent les Français à passer plus des trois quarts de leur temps à l’intérieur. Mais, pour Suzanne et Pierre Déoux, les auteurs du livre Habitat Qualité Santé, « les maladies allergiques se multiplient et s’aggravent » en l’espace d’une génération, sans compter «le nombre d’asthmatiques qui a triplé». Principaux responsables : « l’augmentation de l’humidité intérieure par défaut de ventilation, et les nombreuses sources de pollution intérieure ».

Les consciences se réveillent doucement à la suite des rapports de plus en plus nombreux sur l’hygiène des bâtiments. On découvre les méfaits de la laine de verre et du formaldéhyde (présent dans les moquettes et panneaux de particules). On traque l’amiante et l’éther de glycol des peintures ou des vernis. On dénonce le monoxyde de carbone…

Parallèlement, l’impact des constructions actuelles sur l’environnement inquiète de plus en plus. Que certains s’en défendent en ajoutant une rangée d’arbres, ou que d’autres donnent à leurs murs une touche de couleur « zen », le malaise ne s’efface pas aussi vite. Le béton armé se recycle mal, le PVC également, sans oublier la grande quantité d’énergie nécessaire à leur fabrication, et les déchets générés par les chantiers. Il semblerait que le « bon sens » des bâtisseurs ait oublié l’environnement.

Voulant améliorer nos chaumières d’antan, avons-nous progressé ?

« L'écoconstruction, c'est d'abord une prise en compte globale des besoins majeurs de toute société »
Bâtir bien, bâtir sain : l’écoconstruction
L’écoconstruction – également appelée bioconstruction ou construction bioclimatique – intègre dans l’habitat moderne une prise en compte globale des besoins majeurs de toute société. Elle concilie environnement, santé, social et économie. Le recours aux matériaux bio n’est toutefois qu’un des enjeux.

Il ne s’agit plus seulement de désirer une grande demeure, d’installer une véranda, ou de posséder un garage. C’est avant tout chose la recherche d’une plus grande symbiose avec la nature, et d’une meilleure qualité du contact social entre voisins.

Cette approche holistique – loin d’être incompatible avec notre société actuelle – est très prometteuse. D’une part on revalorise le local. Les matériaux, l’énergie renouvelable sont exploités selon les biodiversités culturelle et naturelle de la région. D’autre part, on contribue au bien-être collectif. Moins de distance à parcourir, par exemple, c’est moins de pollution due aux transports.

C'est aussi une économie plus saine qui est favorisée, en réduisant le gaspillage énergétique, diminuant le coût des matières premières, et en dynamisant le tissu industriel.

Délicate démocratisation
Qu’il serait agréable de construire dans ces conditions… La réalité est malheureusement plus complexe.
Prenons une croyance populaire : l’architecte est destiné à bien conseiller et à tracer les plans des maisons. En pratique, selon Samuel Juzac, architecte DPLG, « 70% du volume de la construction en France sont réalisés sans architecte ». Les entreprises propagent les mêmes modèles d’habitat, aux matériaux identiques.

Pour l’heure, parmi les 35 000 architectes en activité, un peu plus de 2000 sont écoarchitectes. Une minorité qui réalise tout de même quelques milliers de bioconstructions par an, mais difficile à débusquer pour des néophytes.

Les écoles d’architecture évoluent cependant vers ce mode de construction. Petit à petit. Sur les 23 écoles amenant au diplôme d’architecture DPLG (diplômé par le gouvernement), seul un quart a inclus des modules d’écoconstruction, en formation continue… « Tous les étudiants sont remplis d’humanisme et de générosité à l’arrivée. Avec le recul, il y a trop souvent des déceptions et des mal-êtreà la sortie » explique Fabien Ravaux, architecte DPLG. A tel point « qu’il faudrait faire faillite pour être intègre ».

La culture de la rentabilité est un lourd fardeau, qui ne facilite pas toujours l’innovation. Annie et Daniel Samson en ont fait l’expérience. Les matériaux écologiques rassemblés, ce fut le menuisier qui posa problème : « il ne comprenait pas pourquoi il convient d’utiliser une colle écologique prenant vingt-quatre heures pour sécher, en place des habituels produits à prise rapide».

Et la législation française ? En net retard par rapport à ses voisins européens, malgré un rattrapage progressif. Hésitante à édicter des normes strictes, elle pénalise les biomatériaux : on refuse le bois pour le revêtement extérieur – pourtant bien moins polluant et énergiphage que des peintures ou le PVC –, on piétine quand il s’agit de placer des panneaux solaires sur les toits.

La démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) tente d’instaurer les enjeux de l’écoconstruction dans le bâtiment. Bien qu’en place depuis 1996, elle tarde à quitter son état imparfait de concept officiel. Comme en matière de bois, l’absence de normes et de labels laisse beaucoup de latitude aux acteurs traditionnels de la construction.

Vrai faux habitat écologique
Face à leurs homologues allemands, les industriels semblent peu sensibles au potentiel du "vert". « Le bâtiment sain représenterait 15 milliards de francs » assurent la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Beaucoup, pas beaucoup ? Une goutte d’eau. Suivant les chiffres officiels, le secteur du bâtiment aurait réalisé un chiffre d’affaire global de 571 milliards de francs pour l’année 2000.

« Aujourd'hui, les produits "bio" sont sur les étagères, mais l'éthique n'y est pas toujours »
Autre constat : « Aujourd’hui les produits "bio" sont sur toutes les étagères, mais l’éthique n’y est pas toujours » expliquent Thierry Coulon. « Des sous-produit de fabrication qui étaient auparavant détruits avec frais sont maintenant vendus à prix d'or, comme le chènevotte (litière de paille de chanvre) ».

Ajoutez à cela ceux qui réfléchissent façon "globalisation abusive". On annonce pour bientôt le déversement dans nos étalages d’isolants naturels « Made in China », mais on dévoile moins volontiers les conditions de travail de ses fabricants.

« Tsunami vert »
Après tout cela, pas étonnant que les Français tardent à éco-construire. Ce qui n’est pas le cas pour d’autres pays : « de 20 % à 50 % en Suisse, en Allemagne et au Canada » de plus, selon Claude Micmacher. Toutefois, les initiatives de particuliers et de collectivités locales se multipliant, cette « exception culturelle » de la France se modère.

Servant à la démonstration, certains bâtiments publics et industriels cautionnent la faisabilité à grande échelle. Les premiers essais sont concluants. Le lycée polyvalent Maximilien Perret d’Alfortville produit sa propre énergie géothermique, recycle ses déchets et bénéfice d’un système d’aération double flux. Le bâtiment industriel Bional, dans la Drôme, est équipé d’un plancher solaire dans lequel circule l’eau pour le chauffage, en plus de panneaux solaires pour sa consommation d’électricité. Surcoût constaté : 700 000 F, dépassement raisonnable pour un bâtiment de 500 m2. Signe de prise de conscience, les collectivités locales commencent à subventionner ce type de projet.

Progressivement, les particuliers disposent de solutions originales pour devenir écopropriétaires. Outre la fierté de bâtir sa maison soi-même, l’autoconstruction pallie le coût élevé de la main d’œuvre. Des stages – en autre Gabion – permettent aux novices d’acquérir les compétences nécessaires. En particulier : la pose d’ossature en bois, voire la réalisation de voûtes et de coupoles. Actuellement, la revue Système Solaire évalue une superbe maison solaire en auto-construction à «3 000F le m2 et 13 500 heures de travail » (soit près de 18 mois de labeur).

Conclusion
De nombreux arguments existent en faveur des écoconstructions. C’est bien et trop peu. Contrairement au remplacement de la lampe incandescente par la lampe à économie d’énergie, l’aspect économique n’est pas le plus important.

Sans évolution des mentalités, point de démocratisation des écoconstructions. Comme si les trois petits cochons avaient conjugué leurs compétences pour construire ensemble une seule maison, saine et solide…

– Thuan Huynh –
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Message par bousiges creations Mar 20 Juil - 17:22

aujourd'hui c'est vrai qu'il y a encore quelques rétissance aux constructions écologiques car pour moi le gouvernement ne met pas encore les moyens en place pour dévelloper ces habitations , ce qui est dommage , mais on doit savoir que des 2013 les habitations neuve devrons etre construites avec la classification BBC " batiment basse consommation" bon ou mauvais , car le cout d'une construction BBC et plus important que celle d'une construction éco , mais une construction éco et beaucoup moins couteuse en consiommation d'énergie , personnellement je ne pense pas qu'obliger les personnes a construire éco soit la solution car pas toutes les régions de france ont le meme clima... après ca reste mon propre avis par contre je conseille la brique monomur car ce matériau qui respecte les chartes de classification BBC est tres interressant car avec cette brique vous allez suprimer l'isolation intérieur(avec la monomur de 37,5 minimum) ce qui fait que ca rééquilibrera votre cout de construction , mais par contre l'avantage de cette brique c'est ca respirabilité qui offrira a votre habitation un grand confort et un bien-etre intérieur qui n'est pas a négliger. produit sain et écologique . pour plus de renseignements , je reste a votre disposition,
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